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Une fanfic sur base du manga Blue Exorcist (Kazue Katô)

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ao-no-fanfiction

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Merci d'être passé me voir !
J'espère que vous me lirez,
que vous aimerez,
et vous revoir !
Ciao ~

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はじめまして!

Bonjour/Bonsoir à toutes, tous !
 
 
 
Voilà ma première fanfic à base de manga (bien que j'en lis depuis des années ...).
J'espère qu'elle vous plaira.
 
 
 
 
Et pour ceux qui ne connaissent pas le manga et les persos, voilà une petite présentation !
 
Blue Exorcist ("Ao no Exorcist" de Kazue Katô):
Satan, dieu des démons, rêve de pouvoir conquérir Assiah (opposé à la Géhenne, le monde des démons). Malheureusement pour lui il n'existe pas dans ce monde humain un corps à posséder assez puissant pour le contenir. A cette fin, il a engendré avec une femme humaine Rin Okumura. Recueilli dès son plus jeune âge avec son frère jumeau Yukio - qui n'aurait pas dû normalement exister - par le père Fujimoto dans un monastère, il découvrira dans sa 15ème année qu'il est un démon!
Le père qui avait toujours veillé là-dessus voulut lui expliquer la situation mais dans un excès de colère de Rin, ce dernier déstabilisa pour la première fois le meilleur exorciste au monde. Le Dien de l'Enfer qui lui aussi veillait au grain, en profita pour s'introduire dans son corps lors d'une tentative qui aurait dû permettre à Rin de retourner dans le monde des démons. Cette tentative échoua et Rin reçu de la part du père Fujimoto, en train de mourir, un katana : Kurikara (ou Kômaken) qui renferme en quelque sorte l'héritage des Démons (le pouvoir des flammes bleues, signe distinctif de Satan) depuis maintenant 15 ans. Après l'enterrement du père, Rin jura de devenir le meilleur exorciste afin de tuer son "père naturel" (càd Satan...). Pour cela un ami de Fujimoto, Mephisto Phéles, l'intégra dans ce qui allait être son rêve, l'académie des exorcistes, la Croix-Vraie !
 
 
Quant aux personnages, je vais utiliser uniquement ceux de l'image suivante ! (je vous ai mis systématiquement le prénom en première place, ce sera plus facile pour s'y retrouver ...)
 
 

はじめまして!


Enfin, pour ceux qui connaissent le manga, sachez que l'histoire se situe après l'aventure à propos des yeux du démon à Kyôto (comme je ne sais pas comment ça se dénoue je n'en parlerai pas) ; toute l'équipe est donc à nouveau à l'école à Tokyô, ses camarades cessent d'être méfiant envers le pouvoir démoniaque de Rin et les élèves ont pour l'instant repris leurs cours respectifs en attendant une nouvelle mission.
 
 
 
 
Sur ce ... BONNE LECTURE !
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#Posté le dimanche 06 février 2011 04:33

Chapitre 1 : Nouvelle mission !

Tokyô, académie de la Croix-Vraie, chambre des jumeaux Okumura


Rin s'étire en baîllant ostensiblement :

- Qu'est-ce qu'on s'emmerde, ici !

Yukio relève la tête de son livre et lui lance vertement :

- Si tu travaillais plus assidûment, non seulement tu ne t'ennuirais pas, mais en plus tu aurais d'un peu meilleurs résultats ...
- C'est ton domaine les bouquains ! Moi, je suis fait pour l'action, le terrain quoi !
- On ne peut pas être en mission tout le temps ... répond Yukio, interrompu par la sonnerie de son téléphone.

Rin grogne et se lève pour aller voir le ciel à travers la fenêtre. Le soleil se couche sur la brume glaciale de novembre. Il commence à faire vraiment froid, et il se met à penser à des destinations ensoleillées, des plages bordées de palmiers ... Quand Yukio le ramène à la réalité :

- Rin, tu vas être content.
- Une mission ? demande-t'il sans y croire.
- Oui. On réunit les autres et on part dès que l'équipement est complet.
- Yeah !

Rin attrape le Kômaken posé sur son lit et suit son frère hors de la chambre, surexcité.


###


Tokyô, académie de la Croix-Vraie, salle de classe de la Section Spéciale


Quand Yukio ouvre la porte, son air inquiet alarme les aspirants exorcistes, mais Rin s'empresse de leur annoncer, enjoué comme un gamin à la veille de Noël :

- Mission ! Mission !
- Pffff ... souffle Ryûji, moitié exaspéré, moitié amusé par son comportement.

Pendant que Yukio va expliquer la raison de son intervention au professeur, Shiemi fait signe à Rin de venir s'asseoir à côté d'elle. A la base, c'était sa place, lorsqu'il prenait encore ses cours avec eux. Mais depuis sa révélation comme le fils de Satan lors du combat contre Amaimon, la direction de la Croix-Vraie a pris des mesures supplémentaires pour qu'il soit éloigné de ses camarades et qu'il suive des cours particuliers à ses capacités, dans un autre bâtiment, sous la responsabilité de Yukio ou Shura, maîtresse en art de manipulation des épées et lames démoniaques.
Le professeur sort de la salle et Yukio se tourne vers eux, se raclant la gorge. Konekomaru se raidit sur sa chaise, concentré, et Izumo lève les yeux de son magazine.

- Bien, comme Rin vous l'a annoncé ... On nous a confié une nouvelle mission. "Nous", c'est vous en fait, le groupe des aspirants de l'académie. Je serai avec vous en titre de professeur, comme avant ... Ce qui veut dire, j'espère que vous le notez, que vous serez en travaux pratiques, et non pas en vacances !
- Pourquoi est-ce qu'on se croirait en vacances ? s'étonne Ryûji.

Yukio redresse ses lunettes sur son nez, l'air gêné, puis répond :

- Parce que notre mission va se dérouler au Brésil.
- WOAH ! ne peut s'empêcher de hurler Rin.

Jamais il n'avait pensé partir si loin pour une mission en tant qu'aspirant ! Eux à qui on confie plutôt des tâches d'une facilité ennuyante ...
Comme s'il lisait dans ses pensées, Yukio reprend :

- Je sais bien que c'est loin, peut-être que la plupart d'entre vous n'ont jamais quitté le Japon ... et en plus, d'après mes informateurs, nous n'aurons pas affaire à un démon de bas rang. Mais en fait, c'est précisemment à cause de toi que notre équipe a été affiliée à cette mission, termine-t'il en regardant Rin.
- Moi ? Mais j'ai rien fait ! s'exclame bêtement celui-ci.
- Je le sais bien. Mais en lisant les rapports des exorcistes qui se sont déjà déplacés jusque là-bas, Monsieur Phéles a semblé penser ... qu'il faudrait que tu lui parles.
- ... je vois.

Les autres n'osent rien dire. Malgré qu'ils aient finalement accepté que Rin soit d'origine démoniaque, directement lié à Satan, le fait qu'il puisse entendre les pensées de certains démons et communiquer avec eux de cette manière ne les rassure pas vraiment.
Yukio ne laisse pas planer le silence plus longtemps et poursuit :

- Une fois qu'on aura découvert le point faible de l'entité qui possède notre cible, il faudra que nous établissions un plan pour l'arrêter, et l'exorciser. C'est là que je compte sur vous tous, explique-t'il en regardant tour à tour les trois garçons au fond de la classe, Shiemi et Izumo. Esprit d'équipe. Nous ne sommes pas dans un concours, il faudra rester soudé.
- Donc, il s'agit d'exorciser un être humain, résume Ryûji. Pourquoi est-ce si compliqué ?
- Elle est possédée par un démon très puissant.
- Oh, c'est une fille ? se réjouit Renzô, semblant se réveiller enfin.
- Qu'est-ce qu'elle a montré comme pouvoirs, jusqu'à maintenant ? interroge Konekomaru, réfléchissant déjà aux sutras qu'il lui faudrait emmener.
- Pas de spectacle. Elle se déplace à une vitesse incroyable, peut sauter très haut, force démesurée. Elle a déchiqueté ses victimes avec ses ongles, semble-t'il.

Shiemi sent son estomac se retourner. Elle s'est promis de ne plus avoir peur, mais l'image d'un homme ouvert qui s'impose à ses yeux lui donne envie de vomir. Rin essaie de retenir ces informations, mais son excitation mélange tout dans sa tête. Il aimerait tellement montrer à son frère qu'il ne fait pas qu'improviser ! Mais celui-ci ne fait pas du tout attention à lui et se tourne vers Izumo qui interroge froidement :

- Combien de victimes ?
- Dix-huit corps ont été découverts depuis la semaine dernière. Des hommes seulement, tous âgés de plus de quarante ans. Des commerçants et des hommes d'affaires, aucun exorciste.

Ryûji s'interroge en lui-même ; quel peut être le but d'un démon si puissant, et qui pourtant ne s'attaque qu'à des humains normaux ... Et si peu, en plus : en une semaine, un démon qui échappe à tous les exorcistes lancés à ses trousses aurait pu dévaster le pays complet.

- Aucun exorciste ? demande soudain Renzô. Il n'y a eu aucun blessé dans tous ceux qui la pourchassent ?
- Eh bien, voilà le plus étrange justement. Elle les évite, les nargue même je crois, mais ne les touche pas.
- Comment ça, elle les nargue ? questionne Rin.
- Elle ne se cache pas pour se déplacer et laisse toutes les traces de ses crimes bien en évidence. Comme si elle voulait qu'on reconnaisse sa signature derrière ... Mais vu qu'elle n'attaque pas les personnes par qui elle se sent menacée, je ne vois pas l'intérêt.

Le silence s'installe à nouveau dans la salle. Ryûji échaffaude hypothèse sur hypothèse pendant que Konekomaru établit la liste de ce qu'il va devoir emmener. Renzô a l'air à nouveau rêveur, Shiemi se concentre sur des potions de soins à préparer, tandis qu'Izumo vérifie qu'elle a assez de cercles d'invocations sur elle. Seul Rin semble excité à l'idée de cette mission, loin d'être inquiet :

- Alors, on part quand ?
- Dès que tout le monde est prêt.




Voilà un premier chapitre !
J'espère que ça vous donne envie de lire plus loin ... ^^'
Sur ce, à la prochaine !
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#Posté le dimanche 06 février 2011 06:48

Modifié le vendredi 11 février 2011 02:38

Chapitre 2 : Arrivée au Brésil

Tokyô, aéroport de Narita


La troupe d'aspirants se presse entre les portillons de sécurité, l'air peu tranquille. Malgré les autorisations dûment complétées pour emporter armes à feu et bâtons d'exorcismes, voir les agents de sécurité les fouiller plus minutieusement que les autres passagers ne rassure pas les jeunes. Comme d'habitude, Yukio se soumet au contrôle avec un calme implacable et reprend les papiers comme si de rien n'était.

- J'arrive toujours pas à croire qu'on nous laisse prendre nos armes en cabine, s'étonne Renzô en reprenant la sienne.
- Il faut être prêt à toute éventualité ... explique Yukio.
- Où est Shiemi ? interroge Konekomaru.
- Elle était juste derrière moi ... murmure Izumo, allant jeter un coup d'oeil derrière.

A ce moment, la concernée revient en bredouillant :

- Désolée, c'est que j'ai presque dû me déshabiller entièrement, avec tous les pans de mon kimono, l'hôtesse croyait que je cachais quelque chose ...
- Zut, on a raté ça ! s'exclame Renzô, frappé derrière le crâne par Ryûji :
- Tu es moine je te rappelle !
- Ahah, c'était une blague ...

L'équipe à présent complète se dirige vers la zone d'embarquement, lorsque Yukio rattrape Rin par le bras. Celui-ci, la conscience apparemment peu tranquille, s'exclame :

- Mais j'ai rien fait !
- Arrête un peu, je sais ! Et ne crie pas. Je voulais juste te dire que la cellule japonaise a peut-être accepté le fait que tu te serves de tes flammes au combat, mais pas question de le faire au Brésil. La religion y est beaucoup plus pratiquée qu'au Japon, et je t'assure que n'importe quel paysan reconnaîtrait la marque de Satan derrière le feu bleu ...
- Ouais, j'ai compris ...
- Je ne suis pas si sûr ...
- Mais si ! Je les utiliserai pas, promis ! rassure Rin avec un large sourire, courant rejoindre les autres.


###


Brasilia, aéroport Presidente Juscelino Kubitschek


- Woah la chaleur ici ! s'exclame Rin, le pied à peine posé sur le sol.

Shiemi tente de s'éventer avec un magazine, mais elle regrette soudain de ne pas avoir pris un ou deux yukata dans sa valise. Les autres élèves les rejoignent sur le devant de l'aéroport en enlevant leur veste :

- C'est magnifique, ne peut s'empêcher Konekomaru en regardant l'architecture des bâtiments.

Yukio fronce les sourcils, puis les rappelle gentiment à l'ordre : pour lui aussi, c'est la première fois qu'il vient ici. Mais la mission passe avant tout.
Après avoir difficilement expliqué à deux taxis leur adresse au centre-ville, l'équipe arrive devant un môtel à l'apparence ancienne et légèrement miteuse, mais largement éclairée par le soleil du soir. Izumo observe avec consternation ce qui va être son toit pendant une durée indéterminée - ce qui l'inquiète encore plus -, pendant que Shiemi inspire un grand coup. Elle sent déjà le décalage peser sur ses paupières. Rin, au contraire, semble plus réveillé que jamais, et c'est cette fois Ryûji qui le rappelle à l'ordre :

- Eh imbécile, faut-il qu'on te rappelle qu'on est ...
- ... en mission, je sais, je sais ! l'interrompt-il, bondissant dans les escaliers branlants de l'immeuble.
- En fait, je crois qu'on serait venu en vacances que ça l'aurait moins excité, soupire Izumo d'un air amusé, soulevant son sac pour le suivre.

Une fois les élèves répartis dans les chambres, Yukio les réunit dans la cuisine aimablement prêtée par leurs hôtes. Après s'être mis à table, il leur explique le déroulement des opérations.

- Je sais que vous êtes fatigués, mais nous devons nous mettre au travail au plus vite. On ne sait pas le but de ce démon et s'il a l'intention de faire beaucoup de victimes ou non. Nous devons empêcher que des innocents soient tués.
- Nous partons en repérage dès ce soir ? interroge Ryûji.
- Oui. Nous fouillerons les favellas, c'est-à-dire les quartiers pauvres autour d'ici. En général, elle se déplace toujours dans ces environs, d'après mes informations. Il faudra se être discret, faire le moins de bruit possible - ses yeux se posèrent un instant sur Rin, mais aussi être prêt à contre-attaquer, au cas où.
- Il faut que je trouve quelque chose de plus pratique, soupire Shiemi en tirant une fois de plus sur son kimono.
- Viens, lui dit Izumo en la tirant par la manche. J'ai pris des uniformes supplémentaires.

Yukio se lève lui aussi de sa chaise, puis regarde les garçons qui étaient restés là, l'air songeur :

- Il faudrait que vous alliez vous préparer vous aussi.
- Oui ! s'exclame soudain Konekomaru en sautant de sa chaise.

Renzô et Ryûji le suivent, eux aussi un peu écrasés par la chaleur, se demandant vaguement si la nuit qui tombe ne pourrait pas altérer la température. Rin cependant n'a pas bougé de table : il essaie de tenir correctement sa fourchette, triant et inspectant les ingrédients dans le grand plat apporté par la cuisinière. Yukio se met à rire doucement ; même en pleine mission, son obsession pour la cuisine ne le quitte pas.

- Rin.
- Ah ! s'exclame celui-ci, laissant bruyamment tomber sa fourchette. Ils sont partis !
- Oui, partis préparer leurs affaires. Rin, écoute.

Le jeune homme regarde son frère, ses pensées revenues sur la mission.

- Je ne veux pas que les autres soient blessés. Tu ne le veux pas non plus, hein ?
- Evidemment !
- Alors il faut vraiment que tu essaies de savoir ses intentions. Plus on en saura, moins dangereux ce sera.

Rin réfléchit un moment, silencieux, puis demande :

- ... et si elle ne veut pas parler ?
- Je peux faire confiance à grand'frère pour trouver un moyen, n'est-ce pas ? répond Yukio avec un sourire mystérieux.
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#Posté le vendredi 11 février 2011 03:40

ごめんなさい...

Bonjour / Bonsoir ...


Je m'excuse infiniment pour mon absence prolongée.
Comme je l'ai dit à certaines, je vais vous expliquer dans cet article pourquoi je vous ai fait attendre si longtemps.

Dans un premier temps, je suis passée tous les jours sur mon blog, mais ... personne ne le lisait =_='
Du coup, je suis passée moins souvent ... (oui je suis très patiente comme fille ^^)
Et tellement peu souvent que je me souvenais plus de mon mot de passe. Bref.

Ensuite, je me suis fait hacker mon adresse email. C'était trop pratique, j'ai perdu plein de contacts ...
Et du coup, quand j'ai voulu retourner sur mon blog (celui-ci), ben j'avais aucun moyen de retrouver mon mot de passe (puisque comme vous le savez sûrement, sky' envoie la liste à votre boîte mail ...).

Et puis récemment, un pote geek a réussi à me reprendre mon ancienne adresse email ... alors j'ai interrogé sky', qui m'a envoyé une liste de 40 mots de passe (un peu moins en fait), dont celui pour ce blog !

Donc je suis de retour. Et pour vous rassurer, je n'ai pas abandonné cette histoire, j'en ai juste plein d'autres (avec blue exorcist, ou d'autres) qui sont apparues ... Donc, si vous voulez toujours me suivre, vous aurez bientôt une pluie de chapitres ! ^^


A bientôt ... et bonne lecture !


Ps : Par contre, comme la conférence de ce soir, en plus d'être particulièrement assomante (table ronde menée par un journaliste bedonnant sur l'avenir de la gouvernance dans les PME ...), a duré 1 heure et 40 minutes de plus que prévu (oui, on surveillait nos montres dans l'espoir fou que ça finisse un jour), et que par dessus le marché j'ai mal à la tête,
vous aurez le nouveau chapitre demain matin ! Promis !
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#Posté le mercredi 30 novembre 2011 17:31

Chapitre 3 : Dans les favelas ...

Brasilia, une favela


Après une vérification rapide des affaires et armes de chacun, Yukio emmène les aspirants à l'entrée de la favela la plus proche. Il peut voir le conducteur du taxi lui jeter des coups d'oeil méfiants via le rétroviseur, et se flagelle intérieurement de ne pas savoir parler portugais, ou au moins espagnol.

- Pourquoi tu fais la tête ? lui demande Rin d'un ton enjoué, inconscient des regards noirs qui leur sont adressés.
- C'est le chauffeur ... Il nous regarde d'un drôle d'air depuis que nous sommes montés ... Déjà qu'on lui demande de nous emmener dans un endroit dangereux ; s'il savait en plus qu'on a des armes, je n'imagine même pas.
- Si dangereux que ça ? s'enquiet Shiemi, essayant de ne pas laisser sa voix trembler.
- Il faut que tu saches que ces quartiers regorgent de populations pauvres, donc de voleurs, et parmi ceux-ci, nous avons toutes les chances de tomber sur des trafiquants d'armes ou autres ...

Shiemi acquiesce, et tourne la tête rapidement. Elle ne veut pas montrer la panique qui grandit dans ses yeux ; elle a décidé de devenir forte, et de ne plus laisser la peur l'empêcher d'avancer. Rin reste silencieux. Un peu inquiet à l'idée des autres aspirants qui ne sont pas à l'épreuve des balles, il regarde le paysage défiler par la vitre de la voiture : les immeubles s'effacent, la verdure diminue elle aussi, puis tout ne devient qu'un amas de maisons bizarrement formées aux ruelles indistinctes.

- Nous sommes arrivés, annonce Yukio après un moment de silence.

Les trois jeunes descendent, et sont rejoints presque aussitôt par Renzô, Konekomaru, Ryûji et Izumo, qui traîne des pieds un peu plus loin :

- La prochaine fois qu'on doit prendre le taxi, je veux être devant. Je supporterai pas ce pervers une minute de plus ! finit elle en lançant un regard dégoûté à Renzô, qui rit bêtement en retour.

Ryûji lève les yeux au ciel, puis demande à Yukio :

- Alors, comment on procède ? C'est immense ici. Si on ne se sépare pas, on pourrait en avoir pour dix ans.

Yukio réfléchit intensément. Les séparer, ce serait sans aucun doute les mettre en danger ; le quartier est sûrement plein de coupes-gorges ... Mais en effet, rester groupés pose le problème du temps.
Rin s'agite impatiemment à côté de lui :

- Tu veux pas ... aller avec un groupe, moi un autre ? propose-t-il, s'attendant déjà à un refus.
- En fait ... ça me semble être la solution la moins dangereuse.

Les autres le regardent d'un air surpris. Yukio laisserait Rin vagabonder de son côté, sans le surveiller ? La situation doit vraiment être critique, pense amèrement Konekomaru. Il respire un grand coup, puis dit :

- Je dois rester avec Ryûji.
- Moi aussi, j'imagine, soupire Renzô.
- Je prendrai les filles avec moi, conclut Yukio. Nous partons par ce chemin, explique-t-il en désignant une ruelle au nord ; et vous par celui-là. Je vous répète : nous devons la trouver, mais pas la neutraliser. On ne sait pas encore entièrement de quoi elle est capable, alors faites attention ...

Yukio fixe son frère des yeux, et celui-ci comprend le message. Si Rin a été excité par la mission jusqu'à maintenant, il commence à stresser légèrement. Comment garder un oeil sur les autres dans ce fouilli ? Cela ne s'annonce pas comme la mission la plus facile qu'on leur ait confiée.

- Dernière chose. Si vous la trouvez, appelez moi. Et bonne chance.


###


Depuis le début des recherches, les garçons restent silencieux. Ils observent les habitations plus ou moins salubres autour d'eux, aperçevant quelque fois un visage derrière une porte entre-baîllée ou des rideaux rongés aux mites.

- Vous croyez qu'on devrait inspecter l'intérieur des maisons aussi ? demande Konekomaru.
- Je ne pense pas, répond Ryûji après un instant de silence. Elle est dangereuse. J'ai fait une petite recherche sur l'endroit avant qu'on vienne ...
- Quand est-ce que tu as eu le temps de faire ça ? s'exclame Renzô.
- ... Et les gens qui habitent les favelas sont très précautioneux, continue Ryûji sans faire attention à l'interruption. Ils n'hésitent pas à faire installer des portes blindées, s'ils ont l'argent pour. Je n'imagine pas qu'ils puissent abriter une tueuse.
- Mais s'ils ne savent pas ce qu'elle est ? Si c'est une habitante du coin ? Yukio nous a dit qu'elle était possédée ; cela ne veut pas dire qu'elle vient d'ailleurs ...

Ryûji s'arrête au milieu de sa marche, perdu dans ses pensées. Il s'imagine depuis le début qu'elle est forcément clandestine dans cette ville, alors qu'en effet, il y a toutes les chances qu'elle vienne du coin. Il secoue la tête pour tenter de remettre ses idées en place. Pourquoi est-il si confus depuis son arrivée ? Suffit-il qu'il sorte du cadre qu'il connait, de son Japon traditionnel, pour être perdu ? Le doute continue de le tirailler, lorsqu'il entend soudain Rin s'écrier :

- Eh ! Je viens d'avoir une idée !
- Toi, une idée ? Tu dois avoir le cerveau qui fume, non ? ricane Renzô.
- Ahah. Je me rappelais simplement que Yukio a dit qu'elle sautait très haut.
- Et ensuite ?
- Les maisons sont installées sur le flanc de la montagne, explique-t-il en désignant la pente. Alors pour se déplacer, elle va forcément sauter !
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? s'interroge Ryûji.
- Euh ... je ...

Rin baisse la tête, embêté. S'il ne répond pas, les autres vont penser qu'il a encore eu une idée stupide et sans suite. Mais s'il répond, il sait qu'il va encore voir cette lueur de panique dans leurs yeux. A moins qu'il ne relève pas la tête ...

- C'est pareil pour m ... Je veux dire, je ferai pareil. Si tout d'un coup je me réveillais avec le pouvoir de me déplacer comme ça, je ne m'en priverai pas ...

Il remonte le menton d'un cran, craignant la réaction des autres. Renzô et Konekomaru se regardent d'un air gêné, mais Ryûji déclare calmement :

- Je vois. Alors nous allons nous diriger en ligne droite vers le haut de la montagne, et de là-bas, on aura une vue sur tout le flanc. J'espère qu'elle ne sera pas trop loin, sinon il faudra courir vite ...
- T'inquiète, je gère ! s'écrie Rin, sautant d'un bond sur le toit le plus proche.

Ignorant les cris des autres aspirants en bas, il observe le décor désolant qui s'offre à lui. Des milliers de tôles de différentes couleurs s'étendent comme à l'infini, cachant toute vie humaine de son regard. Le léger vent fait souffler les toits les moins épais, et pas un seul cri d'enfant ne se fait entendre.

- Y'a rien du tout, déclare-t-il en penchant la tête sous la toiture.
- Redescends tout de suite ! fulmine Ryûji.
- En fait, l'interrompt Renzô, c'est pas une mauvaise idée qu'il reste là-haut. Ca nous évitera de grimper la montagne, et s'il la voit, il nous donnera la direction ...

Au même moment, Rin entend un bruit sourd, quelque part derrière lui. Il se redresse, et aperçoit une silhouette se déplaçant à grande vitesse, arrivant dans sa direction.

- Où ? demande Ryûji précipitament.
- Environ cinq-cent mètres dans cette direction ! répond Rin. Je vais l'intercepter !
- Attends nous avant de faire quoi que ce soit !

Mais le jeune homme est déjà parti. Il saute de toit en toit, et éprouve la sensation de liberté intense qu'il s'était imaginé en se souvenant de ce que Yukio avait dit de la jeune fille.
Après avoir parcouru une courte distance, il se rend compte que la silhouette en face de lui ne bouge plus. Alors qu'il ne se retrouve plus qu'à deux maisons d'elle, il s'arrête à son tour.
La jeune fille - ou plutôt la jeune femme, se dit-il, elle doit être plus âgée que lui de plusieurs années - le regarde d'un air paisible. Ses grands yeux verts flambloient sur sa peau caramel, et ses longs cheveux de couleur bronze pendent sur ses épaules nues. Sa robe est déchirée, laissant apparaître des jambes d'une longueur interminable, finies par des pieds nus. Malgré le vent frais qui se fait sentir sur les toits, elle n'est couverte par rien d'autre que cette robe en lambaux, et ne semble pas avoir froid. Un malaise étrange s'empare de Rin lorsqu'il l'observe ...

- Je suis enchantée de te rencontrer, mon prince.
- Ne m'appelle pas comme ça ... répond Rin en grinçant des dents, instantanément de mauvaise humeur.
- Désolée de ne pas user des formules de politesse nécessaire, répond-t-elle comme si de rien n'était. Je ne suis pas trop au courant de ce qui se fait ou non ; je suis toute nouvelle.
- Pourquoi ...

Rin ne sait pas vraiment ce qu'il veut demander. Il y a beaucoup de questions qui se bousculent dans sa tête, mais aucune qui viendrait à l'esprit d'un exorciste expérimenté. Aucune qui pourrait être utile pour savoir comment l'exorciser. Mais il peut toujours essayer de la ralentir, décide-t-il soudainement. Gagner du temps pour permettre aux autres d'arriver.

- Pourquoi ta robe est-il déchirée ? questionne-t-il bêtement, se demandant si la jeune femme serait dupe.

Ce n'était pas du tout ce qu'il avait l'intention de demander, mais, qu'elle en soit consciente ou non, la femme-démon lui répond, dans un sourire énigmatique, penchant la tête de côté :

- Pourquoi ton coeur est-il en lambeaux, mon prince ?
- Mon coeur quoi ? Et arrête de m'appeler comme ça !
- Je me serai trompée ? muse-t-elle, apparemment ravie de la conversation. Non ... Je peux sentir le pouvoir des flammes d'ici. Pas besoin de me les montrer.
- Habituellement, les autres démons ne le sentent pas si je ne m'en sers pas, s'obstine Rin.

Au moment où elle allait répondre, les voix de Ryûji et Renzô se font entendre dans les ruelles :

- Rin !
- Rin, où es-tu ?!
- Je crois qu'il est temps que je m'en aille, chantonne la jeune femme.
- Non, attends ! s'écrie Rin, se jetant sur elle sans réfléchir pour l'arrêter.

Mais dans un bond, elle s'éloigne de lui et court dans la direction opposée, disparaissant en quelques secondes. Ryûji tonne en bas :

- Rin ! Redescends tout de suite !
- Je ... J'arrive.
- Ben alors ? Fausse alerte ? demande Renzô à son arrivée.
- Non ... C'était bien elle.

Rin secoue la tête, ennuyé.

- C'est juste qu'elle est beaucoup trop rapide pour moi.





Voilà ! Bon, il est là plus tard que prévu ... Mais aujourd'hui quand même. Ahah.
Va falloir que je m'arrache pour vous poster des suites plus régulièrement. ^^
J'espère que ça vous plaît, il n'y a pas beaucoup d'action pour le moment ...
Mais ça va venir. J'espère recevoir vos avis et critiques, à bientôt ! =)
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#Posté le jeudi 01 décembre 2011 06:00

Modifié le jeudi 01 décembre 2011 17:08

~ ~ ~ H.S. ~ ~ ~

/ ! \ CE TEXTE N'A AUCUN LIEN AVEC L'HISTOIRE EN COURS !!! / ! \



~ Le téléphone sonne.

- Yukio ? Allô, allô, tu nous entends ?
- Oui, je vous entends parfaitement. Tout va bien ?
- C'est à nous que tu demandes ça ?! Où êtes-vous ? Ca fait une éternité que vous êtes partis !
- Désolé, je n'ai pas pu appeler avant ...
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu nous as dit que vous partiez en Italie, puis plus rien !
- Tout est allé si vite ...




__ Shura a reçu un ordre du Vatican. Elle avait décidé d'aider Rin à contenir ses flammes parce que notre père adoptif le lui avait demandé ... mais elle n'était visiblement pas en position de décider si oui ou non elle devait accepter. Ils lui ont ordonné de se retirer du Japon, de rentrer au QG. Et de nous amener, nous les garçons nés de Satan, devant le Conseil ...

__ Le Conseil est composé de prêtres, archévêques, cardinaux, et plein d'autres membres de l'Eglise ... Au Vatican, ils sont tous exorcistes ... Nous n'étions pas rassurés d'aller là-bas, mais il n'y avait pas le choix. Le jour-même de notre arrivée, j'ai su que quelque chose ne tournait pas rond. On m'a désarmé avant même que je puisse décliner mon identité, et on nous a fait rentrer dans la chapelle Sixtine comme des condamnés à mort ...

__ Le Conseil parlait en italien, je ne comprenais rien. A un moment j'ai vu Shura nous faire un signe, mais avant que j'ai compris ce qu'elle voulait dire, Rin était parti près de l'autel ... Il y avait là un membre du Conseil, un homme assez étrange ... Son côté inquiétant me rappelait assez monsieur Phélès, et quand il a ri, mon sang s'est glacé. Il disait qu'en effet, un seul de nous deux se verrait offrir le bénéfice du Conseil ...

__ Ca n'avait aucun sens, et même si je pense que Rin n'en avait aucune idée non plus, son visage est resté de marbre et quand il a reçu un rouleau de parchemin de l'homme, il a souri sombrement. L'autre lui a murmuré : "C'est un exorciste démoniaque ... Un français ... Je pense que vous vous trouverez des points communs !" et il a ri à nouveau.

__ J'ai cherché Shura du regard, pour comprendre, et elle me fixait d'un air plein de détresse. J'ai eu peur soudainement, mais quand j'ai vu Rin partir en courant vers la sortie, on m'a retenu. On m'a dit que c'est impoli de quitter le Conseil sans leur autorisation, qu'ils n'avaient pas encore parlé de mon cas ... Là, un homme m'a demandé ma carte d'exorciste, et j'ai compris ... Je leur ai laissé tout, même mon manteau, et je suis parti ...

__ Quand je suis sorti sur le pas de la porte, j'ai vu que Rin était toujours là : au plein centre de la place Saint-Pierre, il riait en faisant tourner une petite fille dans ses bras ... Lorsqu'il m'a vu, il m'a dit qu'elle s'appelait Grazia : "En fait, c'est Graziella Fortuna Okumura ... Notre père l'avait adoptée aussi, quand elle était bébé. Donc c'est notre petite soeur, tu vois ?".

__ La petite ne me dérangeait pas, en réalité je l'aimais déjà, mais lui me semblait d'une humeur bizarre ... Il a arrêté de sourire : "Je suis désolé d'être passé avant toi. J'avais pas le choix, tu comprends ? Toi, tu n'es une menace pour personne ; moi, soit j'accepte le 'précepteur' de leur choix, soit ..." "Chut !" Grazia l'a coupé, tout en prenant nos mains dans les siennes.

__ Là, un type vraiment bizarre est arrivé ; il avait des cheveux blond-roux, et un accent terrible. Il s'est présenté sommairement, a attrapé un bus qui passait juste à côté et l'a balancé plus loin. Le temps que j'ai compris, il a crié à Rin : "Alors, qu'est-ce que tu attends ? Qu'ils meurent ?". J'étais pétrifié, je serrais Grazie contre moi, même si elle me rassurait que les gens allaient bien ...

__ Ce n'est que lorsque Rin a demandé à l'autre barjot à quoi il jouait que j'ai compris. Il profitait de son inclination à vouloir sauver tout le monde pour le pousser à maîtriser le pouvoir qui était en lui ... J'ai trouvé que c'était une terrible méthode ... Et depuis, nous sommes toujours là. Je ne suis plus exorciste, mais je me suis reconverti en médecin, pour l'instant.



- Voilà ce qu'il s'est passé ...
- Est-ce que vous rentrez au Japon bientôt ?
- Je ne sais pas ...






~ Bon voilà, c'est complètement hors du truc ... En fait, c'est un rêve que j'ai fait la nuit dernière ^^'
Toute la partie narration. Je ne sais pas si le point de vue de Yukio était le meilleur à choisir, mais ... en tout cas, c'est
ce qu'il s'est passé dans mon rêve. Bref, qu'est-ce que vous en pensez ? J'écris la suite de l'histoire en cours très vite !
A bientôt !
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#Posté le mercredi 07 mars 2012 18:50

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